La Chine et l’Inde se sont mutuellement rejeté mardi la responsabilité de tirs à leur frontière contestée, une première depuis plusieurs décennies, après un affrontement meurtrier en juin des deux voisins dans l’Himalaya.
Des litiges frontaliers anciens opposent les puissances voisines sur le Toit du Monde. Ils ont été attisés mi-juin par un choc rarissime, à plus de 4000 mètres d’altitude, entre soldats indiens et chinois au Ladakh (nord de l’Inde).
L’affrontement a fait 20 morts côté indien et un nombre inconnu de victimes dans les rangs chinois. La mort des soldats indiens a suscité une vague d’indignation dans leur pays.
Dans un communiqué publié mardi, le ministère chinois de la Défense a accusé l’Inde de «grave provocation militaire» après le franchissement de la frontière la veille par des soldats, qui ensuite «ont effectué des tirs de sommation».
«Les troupes chinoises de défense des frontières ont été forcées de prendre des contre-mesures appropriées pour stabiliser la situation sur le terrain», ajoute le texte sans autre précision.
New Delhi a rejeté la faute sur Pékin, accusant les troupes chinoises d’avoir «tiré plusieurs coups en l’air pour intimider» ses soldats.
«Malgré cette grave provocation, nos troupes ont exercé une grande retenue et se sont comportées de manière mature et responsable», a assuré dans un communiqué l’armée indienne.