Nicolas Sarkozy s’attire les foudres de la gauche. L’ancien président de la République, invité de l’émission Quotidien, a provoqué un torrent de réactions de la part de plusieurs responsables politiques après une sortie que certains taxent de raciste.
Il s’est exprimé notamment sur le changement de nom du roman d’Agatha Christie Les Dix Petits Nègres, après s’être demandé si l’on avait « le droit de dire « singe » ».
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Invité de l’émission de Yann Barthès sur TMC à l’occasion de la sortie de son livre à succès Le Temps des tempêtes, l’ex-président critiquait « cette volonté des élites, qui se pincent le nez, qui sont comme les singes qui n’écoutent personne », lorsqu’il s’est interrompu pour dire avec ironie : « Je ne sais plus, on a le droit de dire « singe » ? » et d’enchaîner : « Parce que… on n’a plus le droit de dire les… On dit quoi ? Les Dix Petits Soldats maintenant ? C’est ça ? Ouais… Elle progresse la société ! » a-t-il ajouté en raillant la suppression du mot « nègre » dans l’un des romans d’Agatha Christie. « On a peut-être le droit de dire singe, sans insulter personne », a-t-il ensuite ajouté.
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L’ex-chef de l’État critiquait « cette petite partie des élites qui se regardent dans une glace » sans s’adresser au reste de la population. Ces déclarations ont immédiatement suscité l’ire de responsables politiques de gauche qui l’ont accusé d’associer les mots « nègres » et « singes ». « Ainsi donc, un ancien président de la République française associe spontanément les singes aux « nègres »… le racisme sans masque », a tweeté le chef du parti socialiste Olivier Faure.
« Au-delà du débat sur ce que l’on a le droit de dire ou pas, Nicolas Sarkozy comprendra-t-il que le plus gênant dans cette séquence, c’est la rapidité avec laquelle son cerveau associe le mot « singe » au mot « nègre » ? » a dénoncé le député et numéro deux de LFI Adrien Quatennens. « Mais est-ce que cela doit étonner de celui qui a déclaré un jour que « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » ? » a insisté le député LFI Éric Coquerel vendredi.
L’ex-journaliste et adjointe de la maire de Paris Audrey Pulvar a, elle, fustigé un « pur et profond racisme, décomplexé, naturel », estimant que Nicolas Sarkzoy avait mis « un signe égal entre « nègre » et singe, dans un abyssal silence, sans contradiction ». « Donc, 15 ans après le « karsher », « la racaille » et après avoir contaminé la quasi-totalité des partis politiques (gauche comprise), la boucle est bouclée. Donc, on peut repartir depuis le début ? Lier insécurité et immigration est raciste. C’est tout », a tranché pour sa part Aurélien Taché, ex-LREM aujourd’hui député Écologie démocratie solidarité.