Trente-deux établissements scolaires et 524 classes sont actuellement fermés pour cause de cas Covid-19, selon le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal.
Les consignes sont claires »,
reconnaît Philippe Vincent, le secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l’Éducation nationale (SNPDEN). C’est leur interprétation qui est compliquée, vu la multiplicité des cas de figure. Ce qui inquiète les principaux et les proviseurs.
Oui. Les clignotants sont à l’orange. Près d’un collègue sur deux qui est parti en vacances épuisé mi-juillet n’a pas récupéré. On peut se demander si les chefs d’établissements sont en mesure de faire face à tout ce qui peut potentiellement leur arriver. En même temps, il y a une envie de reprendre qui est assez partagée, parce qu’on a tous assez mal vécu l’école à la maison, avec ce sentiment qu’on ne remplissait pas vraiment notre mission éducative.
On est formé à la gestion de crise courte, du type intrusion ou attentat terroristes, qui se règle en quelques heures ou en une demi-journée. Mais pas à une crise à répétition, avec des épisodes très différents, et qui va manifestement durer. Il y a là quelque chose qui puise dans les ressources personnelles des collègues. Certains n’y étaient pas préparés, ou pas suffisamment.
Oui. À partir de trois cas confirmés dans des classes différentes d’un même niveau, possibilité de fermeture de niveau ; à partir de trois cas confirmés dans des classes et des niveaux différents, possibilité de fermeture de l’école ou de l’établissement. Mais elles doivent être améliorées dans leur pratique. Ce matin, j’ai eu mon premier cas de Covid avéré. J’ai appelé le numéro unique mis en place par les autorités. On n’a jamais réussi à les joindre…
On avait identifié potentiellement 81 cas contact pour notre élève : des élèves de sa classe, des enseignants, des surveillants. Or le texte dit que le « contact » doit avoir duré plus de quinze minutes, en face-à-face, ou en très grande proximité, sans masque des deux côtés. Cet élève était nouveau, il ne connaît pratiquement personne dans l’établissement. Finalement, on a estimé qu’il n’avait aucun cas contact correspondant aux critères. J’ai donc décidé, seul, de ne pas fermer de classe. Si l’ARS me dit, demain, de faire le contraire, je changerai mon fusil d’épaule.