Microsoft a déclaré avoir détecté des cyberattaques venant notamment de Chine, mais Pékin réfute.
«Nous n’avons aucune envie de nous immiscer là-dedans, et nous ne l’avons jamais fait», a réagi lors d’une conférence de presse régulière Zhao Lijian, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Tom Burt, le vice-président du géant informatique, a indiqué jeudi dans un blog avoir détecté ces dernières semaines des cyberattaques venant de Russie et de Chine. Elles auraient visé des personnes et organisations liées à la préparation de l’élection.
Des tentatives de piratage, sans succès, en provenance du territoire chinois, auraient visé directement des personnalités politiques comme le candidat démocrate Joe Biden et une personne «autrefois associée» à l’administration du président Donald Trump. Un groupe chinois baptisé Zirconium aurait ainsi opéré près de 150 fois entre mars et septembre 2020.
«Microsoft ne devrait pas inventer des faits de toutes pièces, ni se servir de la Chine pour créer des polémiques», a martelé Zhao Lijian, avant de se livrer à un réquisitoire contre les États-Unis. «Depuis longtemps, le gouvernement et les entreprises américaines enfreignent les lois internationales» afin de «mener des cyber-vols, des surveillances et des attaques» contre des gouvernements, des entreprises et des particuliers étrangers, a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
«Les États-Unis sont le véritable empire du piratage, de la mise sur écoute et de l’espionnage», a-t-il accusé, citant l’affaire Snowden ou le système d’interception des communications Echelon.
À l’approche de la présidentielle américaine, Facebook et Twitter ont multiplié les efforts pour préserver leurs plateformes des campagnes de manipulation et de désinformation, notamment étrangères, et éviter de répéter les scandales du scrutin de 2016.