Des parlementaires syriens demandent le rapatriement des enfants français détenus dans le pays

Ils font valoir « l’impératif humanitaire ». Des dizaines de parlementaires, dont certains de la majorité, demandent le « rapatriement des enfants français et de leurs mères détenus arbitrairement en Syrie ».

« Nous, parlementaires, appelons la France à rapatrier immédiatement les enfants français victimes de traitements inhumains et dégradants qui périssent dans les camps syriens », écrivent-ils dans une tribune à paraître dans Le Parisien, samedi 12 septembre.

Le texte compte 76 signataires, des élus aux parlements français et européen. Parmi eux : Clémentine Autain (La France insoumise), Mathieu Orphelin (ex-LREM), Karima Dell (EELV), Raphaël Glucksmann (Groupe de l’Alliance Progressiste des Socialistes et Démocrates) ou encore Yannick Jadot (EELV).

Environ deux cents enfants français, rappellent les signataires, sont détenus dans des conditions sanitaires déplorables dans des camps et prisons dirigés par des Kurdes dans le nord-est de la Syrie.

« Plus de trois cents enfants sont décédés dans le seul camp d’Al Hol en 2019 », rappellent-ils, « et des dizaines d’enfants sont morts de malnutrition, de déshydratation, d’arrêts cardiaques et d’hémorragies internes depuis le début de l’été », dans cette région où les températures ont régulièrement dépassé les 40°.

Pour les signtaires de la tribune, le rapatriement des mères est une nécessité dictée « avant tout par un impératif sécuritaire. Pour notre sécurité en effet, les mères de ces enfants ne peuvent rester dans les camps de Roj et d’Al Hol où les évasions et les insurrections se multiplient : elles doivent être rapatriées afin d’être jugées et condamnées en France« .

Toutes font l’objet d’une procédure judiciaire antiterroriste en France, rappelle le texte, demandant au gouvernement d’« avoir confiance en la justice antiterroriste de notre pays ».

Le rapatriement des femmes et des enfants français détenus en Syrie est effectué selon la doctrine du « cas par cas », adopté par le gouvernement. Jusqu’à maintenant, l’exécutif a fait revenir 28 mineurs, surtout des orphelins, ou les enfants des rares mères qui acceptent de s’en séparer.

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