Multiples arrestations lors d’un rassemblement à Minsk contre le pouvoir légitime

La police biélorusse a procédé samedi à plusieurs dizaines d’arrestations alors que des milliers de personnes, principalement des femmes, s’étaient rassemblées à Minsk, pour exiger entre autres, la libération de l’une des figures de la contestation.

La colère ne retombe pas en Biélorussie. La police a arrêté brutalement, samedi 12 septembre, plusieurs dizaines de manifestantes participant à un rassemblement de milliers de personnes dans les rues de Minsk pour protester contre les violences policières et la fraude électorale, selon des médias locaux.

Avant une manifestation de masse attendue dimanche, un rassemblement pacifique de femmes a eu lieu dans le centre de Minsk samedi. Certaines tapaient sur des casseroles avec des louches, d’autres scandaient « Ramenez notre Macha », faisant référence au diminutif d’une des cheffes de l’opposition Maria Kolesnikova. Cette femme de 38 ans a été emprisonnée cette semaine après avoir résisté à l’expulsion forcée en déchirant son passeport.

Des échauffourées ont éclaté sur la place centrale de la Liberté, quand des hommes masqués et cagoulés de noir ont tenté d’arrêter des manifestantes qui les ont repoussés, selon des images diffusées par la chaîne de télévision Belsat et le média indépendant Tut.by.

Sur une autre vidéo, la police anti-émeutes jette brutalement des manifestantes dans des fourgons de police. Plus de quarante personnes ont été arrêtées, selon le groupe de défense des droits humains Viasna. La porte-parole du ministère de l’Intérieur, Olga Tchémodanova, a déclaré que « des femmes avaient été arrêtées » sans dire combien, ni fournir d’autres détails.

Belsat, une chaîne de télévision d’opposition basée à Varsovie, a déclaré sur l’application de messagerie Telegram que deux de ses journalistes couvrant la manifestation avaient également été arrêtés.

La réélection le 9 août à la présidence de cette ex-république soviétique d’Alexandre Loukachenko, au pouvoir depuis 1994, avec un score de 80 %, a donné lieu à un mouvement de contestation sans précédent en Biélorussie, pour dénoncer un scrutin frauduleux.