Pas de chance pour les « gilets jaunes », estime le préfet de Paris

Deux manifestations ont été interdites ont été interdites par les autorités sur les Champs Elysées, à Paris. Mais les « Gilets Jaunes » pourraient être tentés par l’avenue la plus symbolique de la capitale.

Il y a un souci de sérénité sur cette avenue qui est une vitrine de notre pays. Donc j’ai interdit ces manifestations , a déclaré le préfet lors d’un point presse sur la place de l’Étoile, ce samedi matin. 2 300 personnes ont indiqué qu’elles entendaient participer au rassemblement sur les Champs-Élysées, et 7 000 se sont montrées intéressées, selon la page Facebook de l’événement. De source policière, 4 000 à 5 000 manifestants sont attendus à Paris, dont 1 000 personnes potentiellement violentes.

Deux autres cortèges, déclarés, ont en revanche été autorisés à défiler : l’un au départ de la place de la Bourse, au centre de la capitale ; l’autre au départ de la place Wagram, à l’ouest. J’entends parler de dictature, mais je note qu’il y a des possibilités de manifestations […] à condition qu’elles se passent pacifiquement, qu’il n’y ait pas de destructions , a-t-il souligné, appelant également au respect des gestes barrières .

Sans donner de chiffres globaux sur les effectifs mobilisés, le préfet a évoqué un dispositif appropriéimportant, avec de la mobilité et de la réactivité, notamment grâce au déploiement de 160 motards des brigades de la répression de l’action violente (BRAV-M).

Didier Lallement a confirmé l’assistance, dès ce samedi, d’un superviseur pour chaque porteur de LBD afin d’aider à la maîtrise et au bon usage de cette arme, et le retrait des anciennes grenades à main de désencerclement (GMD) remplacées par un nouveau modèle, réputé moins dangereux, conformément aux annonces du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin vendredi.

Le préfet a par ailleurs jugé infantile l’appel à la désobéissance civile, lancé par l’une des figures des gilets jaunes, Jérôme Rodrigues, en ne montrant pas sa carte d’identité pour ralentir les opérations de contrôle. Notre dispositif est calibré pour pouvoir faire aussi ces vérifications, a-t-il assuré.

Né le 17 novembre 2018, le mouvement citoyen des gilets jaunes, anti-élites et qui lutte pour davantage de justice fiscale et sociale, cherche son second souffle après une première année où il a agité la France, entre occupations de ronds-points et manifestations parfois violentes.