La Grèce achète à la France les avions Rafale

Suivant l’exemple de l’Égypte, le Qatar et l’Inde, la Grèce a décidé de commander 18 avions Rafale.

Six de ces 18 appareils volants seraient neufs et 12 d’occasion, a précisé le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, dimanche 13 septembre que

« Les premiers appareils vont arriver en Grèce en 2021 et l’achat sera achevé début 2022 », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse sans préciser le coût de cet achat destiné à remplacer des Mirage-2000, français également.

Ce contrat intervient dans un contexte de forte tension avec la Turquie qui revendique le droit d’exploiter des gisements d’hydrocarbures dans une zone maritime qu’Athènes estime relever de sa souveraineté. Ces dernières semaines, les deux pays ont montré leurs muscles à coups de déclarations martiales, de manœuvres militaires et d’envois de navires sur zone.

L’annonce constitue une excellente nouvelle pour Paris qui a cruellement besoin d’exportations dynamiques pour son industrie de défense. Dans un communiqué, la ministre des Armées, Florence Parly, se félicite que « pour la première fois un pays européen souhaite se doter d’avions de combat Rafale ».

Utilisé par la marine française depuis 2004 et l’armée de l’air depuis 2006, le Rafale, fabriqué par Dassault Aviation, a longtemps eu du mal à s’exporter. Ce n’est qu’en 2015 qu’il trouve preneur pour la première fois en Égypte puis au Qatar. En 2016, l’Inde a commandé 36 avions pour une somme estimée à 9,4 milliards de dollars.

Capable de mener différentes missions au cours d’un même vol, le Rafale est qualifié pour des opérations de défense aérienne, de bombardement stratégique et d’appui au sol, de lutte antinavires et de reconnaissance aérienne.

Il est également le vecteur de la dissuasion nucléaire aéroportée française. Déployé dès 2007 en Afghanistan, il a été le premier appareil à intervenir en Libye en 2011, avant d’être engagé au Mali en 2013 dans le cadre de l’opération Serval.