L’Occident peut se servir de l’affaire Navalny comme d’un prétexte pour imposer de nouvelles sanctions contre Moscou, estime Sergueï Lavrov.
L’affaire Alexeï Navalny, actuellement hospitalisé à Berlin, peut être instrumentalisée par l’Occident pour renforcer les sanctions visant Moscou, estime le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.
«S’il n’y avait pas eu de Navalny, ils auraient inventé quelque chose d’autre pour introduire des sanctions supplémentaires», a déclaré le ministre.
Il a rappelé que la partie russe avait adressé à Berlin une demande d’entraide judiciaire dans l’affaire sur l’empoisonnement présumé de l’opposant mais n’avait toujours pas reçu de réponse.
Hospitalisé depuis fin août à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin, M.Navalny a été sorti de son coma artificiel lundi 7 septembre. S’appuyant sur les analyses menées par des experts de la Bundeswehr, Berlin affirme que l’opposant a été empoisonné lors d’un voyage en Sibérie avec un agent neurotoxique de type Novitchok.
Les conclusions des experts allemands viennent d’être confirmées par des laboratoires français et suédois. De leur côté, les autorités russes démentent toute implication et dénoncent les accusations «absurdes» et «inacceptables» contre Moscou.
La semaine dernière, le ministre allemand de l’Économie Peter Altmaier a estimé que l’éventuelle imposition de nouvelles restrictions sur fond d’affaire Navalny ne ferait que provoquer un durcissement de la politique russe.
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