L’ancien dictateur Moussa Traoré, porté à la tête du Mali par un coup d’Etat en 1968 et renversé par un autre après 22 ans de pouvoir sans partage, est décédé mardi à l’âge de 83 ans dans un pays encore en plein trouble politique, a-t-on appris auprès de sa famille.
Celui qui avait été condamné à mort à deux reprises après sa chute et avait dit être, en tant que militaire, «préparé à l’idée de ne pas mourir dans son lit», s’est éteint chez lui alors que son pays, plongé depuis des années dans une profonde crise sécuritaire, économique et politique, vient de connaître son quatrième coup d’Etat depuis l’indépendance de 1960 et cherche à grand-peine les suites à donner au putsch du 18 août.
«Moussa Traoré est décédé ce jour à 12 h 05 chez lui à Bamako. Nous sommes vraiment en deuil», a dit à l’AFP son neveu Mohamed Traoré. Il n’a pas précisé les causes de sa mort. Un correspondant de l’AFP a vu près de chez lui un corbillard entouré de militaires emporter une dépouille.