La Russie a adressé neuf questions aux institutions européennes dans le contexte de l’affaire Alexeï Navalny, pointant des «incohérences» dans la position de l’UE à ce sujet.
La représentation permanente de la Russie auprès de l’Union européenne a adressé aux eurodéputés ainsi qu’aux institutions de l’UE neuf questions relatives aux accusations visant Moscou dans l’affaire Alexeï Navalny, rapporte BBC.
Dans un message publié sur le site du ministère russe des Affaires étrangères, les diplomates indiquent qu’ils jugent nécessaire d’«attirer l’attention sur de nombreuses incohérences concernant cette affaire».
D’après le document, les autorités russes – accusées d’être derrière l’empoisonnement présumé du virulent critique du Kremlin – ont «fait tout leur possible pour sauver la vie» de l’opposant et ont permis qu’il soit transféré en Allemagne pour s’y faire soigner.
Les diplomates demandent alors pourquoi le gouvernement allemand refuse toujours de leur remettre les résultats des analyses toxicologiques de M.Navalny, si Berlin est bien persuadé que ce dernier a été empoisonné par un agent neurotoxique de type Novitchok.
Ils rappellent en outre qu’une soixantaine d’analyses biochimiques, réalisées alors que l’opposant se trouvait dans un hôpital d’Omsk, en Sibérie, «n’ont démontré aucun signe d’empoisonnement».
Les diplomates soulignent que des substances de type Novitchok ont été développées par plusieurs pays occidentaux. «Par exemple, les États-Unis ont délivré plus de 150 brevets pour l’emploi au combat de ces substances chimiques», indiquent-ils.
Auparavant, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a estimé que l’affaire Alexeï Navalny pourrait être instrumentalisée par l’Occident pour renforcer les sanctions visant Moscou.
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