Des feux immense poursuivaient, mardi, le 15 septembre, leur offensive à l’Ouest américain. Les pompiers peinaient à contenir un incendie qui brûle depuis plus d’une semaine près de Los Angeles, menaçant d’engloutir un observatoire historique et de coûteuses tours de télécommunication bâties sur les collines dominant la mégalopole californienne.
Cet incendie, baptisé « Bobcat Fire », n’était, mardi matin, qu’à environ 150 mètres de l’observatoire astronomique du Mont Wilson, vieux de 116 ans, ont prévenu les secours, soulignant que leurs équipes sur le terrain, soutenues par des moyens aériens, s’apprêtaient à affronter le brasier à l’aide de bulldozers.
Selon les responsables de l’observatoire, tout le personnel a déjà été évacué.
Les pompiers combattent l’incendie depuis le 6 septembre. Le capitaine David Dantic, des pompiers du comté de Los Angeles, a indiqué que le feu, situé à environ 25 km au nord-est du centre-ville, avait déjà parcouru plus de 16 000 hectares.
Selon une radio locale, les flammes menacent non seulement l’observatoire, mais aussi des tours de télécommunication et leurs équipements, coûtant plus d’un milliard de dollars.
De nombreux quartiers voisins des flammes ont reçu l’ordre de se préparer à une éventuelle évacuation, tandis que les autorités redoutaient la destruction de quelque 80 chalets historiques situés dans la forêt nationale de Los Angeles.
Au total, 27 incendies étaient toujours en cours à travers la Californie, où ils ont déjà fait 25 morts depuis la mi-août et mobilisaient, mardi, plus de 16 600 pompiers.
Des feux de forêt d’une ampleur sans précédent ravagent également les États de Washington, de l’Oregon et de l’Idaho, plongeant la côte ouest des États-Unis dans une pollution record.
Le gouverneur de Californie Gavin Newsom a avancé que respirer durant une journée l’air des zones touchées par les incendies revenait à fumer 400 cigarettes.
Selon les services météorologiques américains, les fumées dégagées sont si importantes qu’elles ont commencé à atteindre la côte est et l’Europe.
Au total, plus de deux millions d’hectares de végétation ont déjà été consumés depuis la mi-août de la frontière canadienne à celle du Mexique. Le bilan s’élève à 35 morts et risque encore de s’alourdir.