Le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo a vanté jeudi la « libre entreprise » américaine face aux opportunités économiques chinoises au Surinam.
« Aucune entreprise appartenant à l’Etat ne peut rivaliser avec la qualité des produits et des services proposés par les entreprises américaines privées », a déclaré le chef de la diplomatie US à la presse après une rencontre avec le président du Surinam Chan Santokhi à Paramaribo, la capitale de ce pays frontalier de la Guyane française.
« Nous avons vu comment le Parti communiste chinois investissait à l’étranger. Tout a l’air de bien se passer en surface, puis cela s’effondre dès que les coûts politiques sont apparents », a martelé M. Pompeo, selon lequel la « libre entreprise » permet d' »améliorer la vie de tous ».
Mike Pompeo est le premier secrétaire d’Etat américain à se rendre au Surinam et au Guyana voisin où il est arrivé jeudi en fin d’après-midi, selon l’AFP.
Ces deux étapes marquent le début d’une tournée de trois jours qui le mènera également en Colombie et au Brésil, près de la frontière vénézuélienne, dans le cadre d’une campagne pour dénoncer le régime de Nicolas Maduro au Venezuela.
Au Surinam, Mike Pompeo a rencontré le président Chan Santokhi, issu de l’opposition et élu en juillet. Au Guyana, il doit s’entretenir avec le nouveau chef de l’Etat, Irfaan Ali.
Les deux pays sont fortement courtisés par la Chine, dont les Etats-Unis tentent de contrer l’influence grandissante sur leur propre continent.
« Qu’il se rende dans ces deux pays est extraordinaire et démontre qu’il s’y passe quelque chose d’important », avait dit avant ce voyage Eric Farnsworth, un ancien du département d’Etat, aujourd’hui vice-président du Conseil des Amériques.
Le groupe pétrolier ExxonMobil a annoncé en 2015 avoir trouvé l’une des plus grosses réserves mondiales de brut depuis des années dans les eaux au large du Guyana. Le géant américain est aussi très présent au Surinam.