L’armée américaine a annoncé vendredi le déploiement de nouveaux blindés dans le nord-est syrien, après plusieurs incidents ayant opposé les forces américaines à l’armée russe dans cette région.
Le commandement central de l’armée américaine au Moyen-Orient (Centcom) a « déployé un radar Sentinel, accru la fréquence des patrouilles aériennes au dessus des zones contrôlées par les forces américaine et déployé des véhicules de combat Bradley » dans cette zone contrôlée par les Etats-Unis et leurs alliés kurdes, a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Centcom, le commandant Bill Urban.
En octobre dernier, le secrétaire américain à la Défense, Mark Esper, avait indiqué le retrait des troupes américaines, sur décision du président Donald Trump.
Le nombre de blindés envoyés en renfort à présent ne dépasse pas la demi-douzaine, et « moins d’une centaine » de troupes ont été envoyées pour les manoeuvrer, selon un responsable américain ayant requis l’anonymat.
Le porte-parole du Centcom a précisé que ces mesures étaient destinées à « défendre les forces de la coalition dans cette zone et à s’assurer qu’elles poursuivent leur mission (…) sans interférence ».
Il s’agit d’envoyer un « signal clair à la Russie pour qu’elle respecte les processus de déconfliction dans le région, et pour que Moscou et d’autres acteurs s’abstiennent d’actes non professionnels et dangereux ».
Fin août, sept soldats américains avaient été blessés au cours d’une collision avec un véhicule russe. Des vidéos mises en ligne sur Twitter, apparemment filmées par des témoins et les Russes eux-mêmes, montraient des blindés et des hélicoptères russes tentant de bloquer des véhicules américains, puis les forcer à quitter la zone.
« Les Etats-Unis ne cherchent à entrer en conflit avec aucun autre pays en Syrie, mais ils défendront les forces de la coalition si nécessaire », a souligné le commandant Urban.