Alors que le réchauffement climatique s’accélère, planter des arbres pour sauver la planète fait figure de remède idéal pour les entreprises.
Le constat est simple. En grandissant, un arbre capte du dioxyde de carbone (CO²) et le stocke. En nombre suffisant, les arbres pourraient, en théorie, emprisonner une partie du CO² émis dans l’atmosphère.
Si des quotas de CO² existent déjà en Europe pour les industriels, de nombreuses entreprises françaises s’intéressent désormais à la compensation carbone volontaire. Ce terme désigne le fait de financer des actions pour l’environnement sans y être obligé. L’entreprise réduit l’impact de son activité sur l’environnement et améliore son image auprès de ses clients.
Alors qu’il existe d’autres moyens pour réduire le dioxyde de carbone (CO²) dans l’atmosphère, la plantation d’arbres fait recette.
« Le moyen le plus efficace aujourd’hui d’éliminer le carbone, pour moins de dix dollars la tonne, c’est la reforestation », avait déclaré Patrick Pouyanné, président de Total, l’an dernier. Le groupe pétrolier prévoit d’investir plus de 80 millions d’euros chaque année pour préserver les forêts. En France, d’autres entreprises, à l’image de La Poste et d’Axa, poursuivent aussi l’objectif de planter des centaines de milliers d’arbres.
Certaines marques comme Faguo en ont même fait un argument commercial. L’entreprise de prêt-à-porter a planté 2 millions d’arbres depuis 2009, un pour chaque produit fabriqué. « Nous cherchons à sensibiliser sur le réchauffement climatique sans culpabiliser nos clients », explique Nicolas Rohr, cofondateur de Faguo, qui y consacre 2 % de son chiffre d’affaires, soit environ 200 000 € par an.