Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, a rejeté ce 20 septembre dans un communiqué le droit des États-Unis à rétablir unilatéralement les sanctions internationales contre l’Iran sur la base de l’accord dont ils se sont retirés.
Il a rappelé une nouvelle fois que les États-Unis avaient unilatéralement cessé de participer à l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien par mémorandum présidentiel le 8 mai 2018 et n’avaient par la suite participé à aucun Plan d’action global commun (PAGC).
«Ils ne peuvent donc pas être considérés comme un État participant l’Accord de Vienne sur le nucléaire iranien et ne peuvent pas initier le processus de rétablissement des sanctions de l’Onu en vertu de la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies», indique M.Borrell.
Il a précisé que, par conséquent, «les sanctions levant les engagements au titre de l’accord sur le nucléaire iranien continuent de s’appliquer».
Le chef de la diplomatie européenne a réaffirmé qu’il continuerait à «faire tout son possible pour assurer la préservation et la pleine mise en œuvre de l’Accord sur le nucléaire iranien par tous», lequel «continue d’être un pilier clé de l’architecture mondiale de non-prolifération, contribuant à la sécurité régionale et mondiale».
Il a appelé toutes les parties à s’abstenir de toute action pouvant être perçue comme une escalade de la situation.
Plus tôt, les États-Unis ont unilatéralement proclamé que les sanctions des Nations unies contre l’Iran étaient à nouveau en vigueur et ont promis de punir ceux qui les violent.
«Aujourd’hui, les États-Unis saluent le retour de quasiment toutes les sanctions de l’Onu contre la République islamique d’Iran auparavant levées», a déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo dans un communiqué.