L’opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa repart de Bruxelles sans rien gagner. Malgré ses demandes, les 27 de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre sur la nécessité d’intervenir en urgence pour mettre un terme à la répression féroce menée dans son pays, a déploré Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité
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«Il n’a pas été possible de trancher aujourd’hui, car il faut l’unanimité et elle n’a pas été réunie», a expliqué le chef de la diplomatie européenne à l’issue d’une réunion avec les ministres des affaires étrangères des 27. «C’est regrettable. Malgré les promesses, Svetlana Tikhanovskaïa va repartir sans rien», a confié l’un d’eux à l’AFP.
Il revient désormais aux dirigeants européens de trancher la question lors de leur sommet de jeudi et vendredi, a indiqué Josep Borrell. «Les chefs d’État et de gouvernement vont devoir donner des orientations pour permettre une décision lors de la prochaine réunion des ministres» le 12 octobre, a-t-il précisé.
«La répression au Bélarus est d’une violence inédite et elle monte en puissance. Nous devons adopter des sanctions. J’en fais un engagement personnel. Si nous ne parvenons pas à le faire, alors la crédibilité de l’UE sera mise à mal», a-t-il estimé.