Le ministère américain de la Justice vient d’épingler les municipalités de New York, de Portland (Oregon) et de Seattle (État de Washington) qu’il a qualifiées, lundi 21 septembre, de « villes anarchistes ».
L’Attorney General (le ministre de la Justice) William P. Barr les accuse en particulier d’entraver l’action de leurs propres forces de police et d’ainsi mettre en danger « les citoyens innocents » qui ne demandent qu’à défiler en paix.
Les trois villes sont mises à l’index pour avoir refusé l’intervention des unités de maintien de l’ordre fédérales. Une mesure défendue par Donald Trump qui se disait aussi prêt à déployer des troupes d’active dans les rues des villes affectées par les troubles. Par ailleurs, Portland et Seattle sont mis à l’index pour n’avoir pas su juguler les débordements intervenus en marge des manifestations liées à la mort de George Floyd, cet Afro-Américain tué par la police de Minneapolis lors de son interpellation, le 25 mai.
Dans le cas de Seattle, il est surtout question de la « zone autonome » (la « Capitol Hill Autonomous Zone ») établie dans un quartier de la ville durant plusieurs semaines et dont la police s’était retirée. Mais ce périmètre a été évacué début juillet par la police qui a repris le contrôle des lieux, après plusieurs incidents dont deux meurtriers.
Quant à Portland, l’administration Trump dénonce le « chaos » né des manifestations quotidiennes, en marge desquelles des dégradations ont eu lieu. Le ministère de la Justice met en avant les « 100 nuits de vandalisme, chaos et même de meurtres ».
New York se voit, elle, reprocher de ne pas avoir poursuivi certains manifestants interpellés lors des marches du printemps, ainsi que l’augmentation du nombre de fusillades dans la ville ces derniers mois, en particulier en juillet (+177 % par rapport à juillet 2019). La Ville est aussi épinglée pour avoir taillé dans le budget du NYPD (le New York Police Department).