Facebook prépare des mesures exceptionnelles pour restreindre la distribution de contenu en cas d’émeutes au lendemain de l’élection présidentielle américaine, a déclaré le responsable de la politique et de la communication de la société Nick Clegg au Financial Times.
Selon lui, Facebook a élaboré des plans pour une gamme de situations, y compris pour le scénario de désobéissance civile à grande échelle, qui peut survenir du fait que les votes exprimés en personne sont comptés plus rapidement que les bulletins envoyés par courrier pour l’épidémie d’infection à coronavirus, relate Interfax.
«Nous avons un certain nombre de mesures en place pour faire face au chaos grave, ou pire, à la violence», a ajouté Clegg, sans donner de détails.
« Nous avons agi durement dans d’autres parties du monde où, à notre avis, il y avait une réelle instabilité dans la société. Bien sûr, nous appliquerons à nouveau ces mesures », a-t-il poursuivi, par exemple, rappelant qu’au Myanmar ou au Sri Lanka c’était concernant une restriction sérieuse à la distribution du contenu.
Une autre source de FT familière avec la situation a déclaré que Facebook envisageait environ 70 scénarios différents, avec des planificateurs militaires de classe mondiale impliqués dans leur développement.
Plus tôt en septembre, Facebook avait été critiqué pour n’avoir pas réussi à fermer un groupe qui appelait des citoyens armés à manifester à Kenosha, Wisconsin, aux États-Unis, peu de temps avant qu’un jeune de 17 ans abattu deux manifestants contre la brutalité policière.
Le réseau social a commencé à être critiqué pour avoir permis à sa plateforme d’être utilisée pour s’immiscer dans les élections, après la campagne présidentielle de 2016. En particulier, il était utilisé pour diffuser de fausses informations ou des commentaires incitant à l’hostilité au sein de la société américaine. Les dirigeants de Facebook, Twitter et Google ont été appelés «sur le tapis» au Congrès américain.
Après cela, Facebook a pris un certain nombre de mesures pour restreindre les faux contenus et divulguer les clients de la publicité politique, a commencé à identifier et à supprimer les faux comptes.
En avril 2020, la société s’est engagée à répertorier le pays d’origine de certaines publications Facebook et Instagram liées aux élections américaines dans le cadre de sa lutte contre la désinformation politique.
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