La situation est de plus en plus explosive à Berne

Les manifestants de la Grève pour le climat, plus déterminés que jamais n’ont pas accepté l’offre de la Ville de Berne de quitter la place Fédérale et de changer de lieu pour poursuivre leur action.

Alors que le marché du mardi prend fin et que les maraîchers replient rapidement leurs étals, on sent que la tension monte. Des policiers plus nombreux ont fait leur apparition dans les environs du Palais fédéral et quelques rues ont été fermées par des véhicules de la police. «S’ils veulent nous déloger, cela leur prendra du temps et de l’énergie», dit une jeune militante de Lausanne. Son compagnon d’ajouter: «Est-ce qu’on veut que cela se termine bien ? Nous sommes venus pour la désobéissance civile et nous sommes prêts à nous faire évacuer».

Est-ce le signe que la police va intervenir pour déloger les manifestants, qui doivent être au nombre de trois cents actuellement? La Ville de Berne s’est donnée encore du temps semble-t-il pour négocier avec les leaders du mouvement. D’un côté, il apparaît très délicat d’intervenir manu militari pour faire évacuer les gens et le nombreux matériel qu’ils ont amené sur place. De l’autre, ne pas intervenir ne peut qu’exacerber les tensions à Berne, où certains risquent de perdre patience. La crainte d’une contre-manifestation qui dégénère est aussi un élément à prendre en compte.