Samedi 19 septembre, l’institut Iliade organisait à Paris un colloque sur l’écologie qui réunissait toutes les chapelles de la droite radicale.
L’estrade est encadrée par deux immenses dessins. À gauche, une représentation d’une femme ressemblant à Artémis, la déesse de la chasse avec son arc et ses flèches. À droite, un personnage mi-homme mi-cerf (le dieu des forêts gaulois Cernunnos) regarde en direction de la montagne et la rivière. Bienvenue dans l’auditorium de la Maison de la Chimie (Paris, VIIe arrondissement), à quelques pas de l’Assemblée nationale, où 450 personnes sont venues assister au septième colloque annuel de l’Iliade. Covid oblige, le public est masqué et seul un siège de velours bordeaux sur deux est occupé. Sur scène, Jean-Yves Le Gallou, président de l’institut et organisateur de l’événement, conclut la journée, cravate rouge et veste à carreaux sur le dos. À 71 ans, l’ancien député européen Front national est ravi : il se consacre désormais essentiellement à animer la bataille culturelle. Pour faire triompher ses idées, il multiplie les rencontres et les formations.
Ce samedi, des personnalités hétéroclites se succèdent toute la journée sur la scène. Une pianiste russe enchaîne les balades de Chopin sur un piano à queue. Le libraire François Bousquet disserte sur L’homme sans racines face au sociologue Michel Maffesoli. Le théoricien de la Nouvelle Droite Alain de Benoist parle du « statut de l’animal »… Même le conseiller de Marine Le Pen sur l’écologie, le député européen du Rassemblement national Hervé Juvin, est présent. Le chantre du localisme participe à une table ronde avec Fabien Langella, un des responsables de l’association identitaire traditionaliste Academia Christiana. Au premier, qui exhorte : « il faut être des missionnaires de l’identité ! », le parlementaire RN répond :
« Notre combat pour une identité française choisie et voulue n’est rien de plus qu’un combat pour la survie. »