La Cour suprême finlandaise a approuvé mardi la dissolution d’une organisation néo-nazie dont les activités constituent un « abus de droit » face à la protection de la liberté d’expression ou de réunion en vigueur dans le pays.
La décision renvoie à une demande de la police finlandaise formulée en 2017 pour dissoudre la branche finlandaise du Mouvement de résistance nordique (NMR).
Les autorités estimaient alors que l’organisation violait « la loi et les bonnes pratiques », en diffusant notamment « une rhétorique haineuse sur les immigrés, les minorités sexuelles et les Juifs ».
Le NMR, qui se présente comme une organisation « nationale-socialiste révolutionnaire », avait contesté la demande de la police, faisant valoir la liberté d’expression et de réunion.
La Cour suprême s’est cependant rangée du côté des autorités et a demandé la dissolution du NMR dans le pays, jugeant que ses activités, de par « leur nature signifiaient un abus de ces droits ».
« La décision de la Cour est un message clair que les organisations violentes et qui utilisent un discours raciste ou qui portent atteinte à la dignité humaine ne devraient pas avoir de place dans la société finlandaise », a déclaré l’inspecteur Heikki Lausmaa dans un communiqué du Conseil national de la police.
Si le NMR est temporairement banni depuis 2018 en Finlande, à la suite d’un procès en appel, la police estime que ses membres ont tenté de reprendre leurs activités sous un nouveau nom.