Facebook prendra des mesures exceptionnelles pour «contenir la circulation» de certaines informations sur sa plateforme si l’issue de l’élection présidentielle américaine tourne à la violence ou au chaos, a affirmé mardi un dirigeant du groupe dans un entretien au Financial Times.
Nick Clegg, vice-président de Facebook en charge des affaires internationales, a indiqué que le groupe de réseaux sociaux avait élaboré des plans pour gérer la circulation d’informations en cas de scénarios allant des tensions sociales à des contestations politiques.
«Nous avons des options d’urgence si l’on fait face à des circonstances chaotiques, voire pire, violentes», a confié Nick Clegg au Financial Times, sans toutefois donner de détails sur les dispositions que prendrait Facebook.
Ces préparations à l’issue du vote du 3 novembre interviennent alors que le géant des réseaux sociaux est sous pression pour montrer qu’il n’est plus un moyen de désinformation massive comme dans les scrutins de 2016 ou le référendum britannique sur le Brexit.
«On a déjà agi dans d’autres parties du monde où il y avait une réelle instabilité sociale et on a les outils de toute évidence», a ajouté le dirigeant évoquant «des mesures très exceptionnelles pour restreindre la circulation de contenus» sur la plateforme.
Le journal rappelle que pendant des périodes de troubles au Sri Lanka et en Birmanie, Facebook avait réduit le volume de contenus que pouvaient partager ceux qui enfreignent les règles de façon répétée. Récemment Facebook a retiré les comptes du groupe américain d’extrême droite Patriot Prayer, impliqué dans des violences contre des manifestants antiracistes à Portland dans l’ouest du pays, et dont l’un des membres avait été tué.