Les avocats du journaliste accusé Khaled Drareni se pourvoient en cassation

Les avocats du journaliste algérien emprisonné Khaled Drareni, devenu le symbole du combat pour la liberté de la presse en Algérie, ont annoncé mercredi avoir formé un pourvoi en cassation après sa condamnation à deux ans de prison ferme.

« Khaled Drareni veut aller en cassation car il n’accepte pas sa condamnation au nom de la morale et de l’éthique », a déclaré l’avocate Zoubida Assoul, au cours d’une conférence de presse du comité de soutien du journaliste à Alger.

« Nous avons saisi la Cour de cassation. Je souhaiterai que le pouvoir revienne sur la voie qu’il est en train d’emprunter car elle conduit vers plus de pressions et de totalitarisme », a renchéri son collègue, Me Abdelghani Badi.

Incarcéré depuis près de six mois, M. Drareni, 40 ans, a été condamné en appel le 15 septembre à deux ans de prison ferme pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale ».

La sévérité de la peine a déclenché l’indignation et la colère en Algérie et au delà de ses frontières.

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Khaled Drareni est le fondateur du site d’information Casbah Tribune, et le correspondant en Algérie pour la chaîne francophone TV5 Monde et pour Reporters sans frontières (RSF).

Il a été arrêté après avoir couvert le 7 mars à Alger une manifestation d’étudiants, dans le cadre du « Hirak », le mouvement de contestation pacifique né en février 2019 d’un immense ras-le-bol des Algériens qui réclament un profond changement du « système » en place depuis l’indépendance en 1962.

Il est aussi accusé d’avoir critiqué sur Facebook « la corruption et l’argent » du système politique.