Marseille prête à accueillir « sans condition » les naufragés à bord le navire d' »Alan Kurdi »

La ville de Marseille est prête à accueillir « sans condition » le bâteau Alan Kurdi de l’ONG allemande Sea-Eye en route vers les côtes françaises après avoir secouru quelque 130 migrants en Méditerranée, affirme mercredi 23 septembre le premier adjoint au maire, Benoît Payan, qui remplace temporairement la maire Michèle Rubirola, éloignée pour raisons de santé.

Précisant avoir appris l’arrivée éventuelle du Alan Kurdi par la presse, Benoît Payan a insisté sur le fait que la ville était prête à accueillir ce navire. « Puis le droit commun s’appliquera pour la gestion concrète de l’accueil des naufragés à bord », a-t-il précisé.

Benoît Payan réitère une position que la ville de Marseille avait déjà prise fin août, « conformément à son histoire et à ses traditions », alors qu’un autre navire humanitaire, le Louise-Michel, affrété par le street-artist britannique Banksy, voguait en Méditerranée avec des dizaines de migrants à bord.

La décision de l’ouverture ou non du port de Marseille n’est cependant pas de la compétence de la ville, mais des autorités nationales. « La règle, c’est que le bateau doit être accueilli dans le port le plus sûr le plus proche pour permettre le débarquement, a déclaré Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement, à l’issue du Conseil de défense. C’est cette règle que nous allons continuer à appliquer avec nos partenaires européens. (…) La France s’exprimera et nous ne nous déroberons pas à nos responsabilités. »

Alan Kurdi, qui a recueilli 133 migrants en mer samedi, a annoncé faire route vers le port de Marseille en France après avoir vu ses tentatives de rejoindre les côtes italiennes échouer. Mardi matin, les gardes-côtes italiens avaient en revanche évacué deux femmes, un homme et cinq enfants à bord du Alan Kurdi, dont un bébé de 5 mois, a indiqué Sea-Eye.

D’abord, Marseille était simplement le port où le navire avait prévu de se rendre « pour procéder à un changement d’équipage et se préparer à une nouvelle intervention en Méditerranée orientale », a précisé l’ONG basée à Ratisbonne (Allemagne). Mais « l’inaction des autorités italiennes et allemandes nous contraint à cette mesure », a commenté le dirigeant de l’ONG, Gorden Isler.