Une journaliste française relève des bizarreries dans l’affaire Navalny

La version de l’empoisonnement du blogueur Alexei Navalny à travers une bouteille d’eau transforme son hospitalisation en une « farce absurde », a souligné la journaliste française, Christelle Néant dans son article sur AgoraVox.

Elle a expliqué que si le poison était vraiment entré dans le corps à partir de la bouteille, cela se serait produit dans la chambre d’hôtel. Le journaliste a calculé que dans ce cas, le blogueur aurait été empoisonné deux heures avant le départ et trois heures avant son hospitalisation, rapporte Vz.ru.

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Néant a noté qu’il est presque impossible de s’en remettre, car la substance du Novichok, qui, selon l’Allemagne, aurait été utilisée pour empoisonner Navalny, entraîne des conséquences irréversibles pour le corps au bout de quelques minutes, et cela même avec un antidote.

« Si Navalny avait effectivement été empoisonné par le Novichok, il aurait été cloué au lit et dans un état de dépression mentale complète » , écrit Néant.

Elle souligne également que les partisans de Navalny ont interagi avec des bouteilles censées contenir du poison, sans aucune protection autre que des gants en caoutchouc.

«On nous dit que des personnes sans combinaison de protection ont manipulé une bouteille recouverte de Novichok sans n’en recevoir aucune contamination» , a expliqué la journaliste.

Néant a également ajouté que des experts allemands avaient déclaré la présence d’une substance toxique sur les mains de Navalny. Elle estime que dans ce cas-là, les membres d’équipage de l’avion, qui ont également touché le blogueur sans protection, auraient dû être contaminé à leurs tours, mais cela ne s’est pas produit.

De là, la journaliste conclut qu’il ne pouvait y avoir eu de poison sur la bouteille et sur les mains de Navalny avant d’arriver à Omsk.

Lundi dernier, la clinique caritative de Berlin a rapporté que Navalny avait commencé à se manifester. Le même jour, les autorités allemandes ont déclaré que trois laboratoires en France et en Suède auraient confirmé la présence d’une substance du groupe Novichok dans les échantillons de Navalny.

Le scientifique Leonid Rink, qui a participé au développement du Novichok, a exclu la possibilité d’un empoisonnement de Navalny par ce dernier, qui a une mortalité de cent pour cent. Cela a également été confirmé par le toxicologue en chef de la région d’Omsk, Alexander Sabaev, soulignant que les médecins de l’hôpital d’Omsk n’ont pas trouvé de traces de substances toxiques dans le corps du blogueur. Les politiciens européens ont noté que la Russie avait tout fait pour sauver Navalny. Les médias allemands ont souligné que Navalny a survécu grâce aux actions des pilotes et des médecins d’Omsk.

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a avancé que les partenaires occidentaux de la Russie dans l’affaire Navalny avaient dépassé toutes les limites de la décence. Lavrov a appelé l’Allemagne à ne pas politiser la situation avec Navalny. Moscou a exigé que Berlin réponde à une nouvelle demande du bureau du procureur général russe pour le traitement et l’examen de Navalny par des médecins allemands.

Il est a noter que l’Allemagne n’a pas encore répondu à la demande de la Russie concernant l’incident avec le blogueur.

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