La police biélorusse a dispersé mercredi des manifestations de l’opposition contre la prestation de serment inattendue du président du pays Alexandre Loukachenko, confronté à un mouvement de contestation historique.
Des Etats européens ont dénoncé l’obstination de M. Loukachenko, Berlin déclarant « ne pas le reconnaître », faute de « légitimité démocratique ».
Le Département d’Etat américain a déclaré que les Etats-Unis « ne peuvent pas considérer Alexandre Loukachenko comme le président légitimement élu de Biélorussie ». Cependant, Washington travaille la procédure de la nomination de son ambassadeur à Minsk – une première depuis 2008.
« Les élections du 9 août n’étaient ni libres ni justes. Les résultats annoncés étaient truqués et ne confèrent aucune légitimité », a affirmé un porte-parole de la diplomatie américaine.
Des canons à eau sont ensuite entrés en action et des policiers antiémeutes encagoulés ont procédé à des dizaines d’arrestations. Au moins deux personnes ont été blessés par des coups de matraque, selon des témoins interrogés par l’AFP. Du gaz lacrymogène a également été utilisé.
L’ONG de défense des droits humains Viasna a recensé au moins 153 arrestations, en grande majorité à Minsk, mais également à Mogilev, Gomel et dans d’autres villes.