Jean Castex annonce une hausse de 8 % du budget de la justice

Le locateur de Matignon veut donner un coup de souffle budgétaire au ministère de la Justice. Cette idée a été annoncé lors de l’émission « Vous avez la parole » de France 2, jeudi 24 septembre.

Le Premier ministre a ainsi annoncé une augmentation du budget de la justice de 8 % en 2021, du « jamais vu » depuis plus de 30 ans selon lui, avec l’embauche de « 900 personnels tout de suite ».

En 2020, le budget de la Justice était de 7,5 milliards d’euros, en hausse de 4 % par rapport à 2019. « On a besoin d’une police efficace. Mais il me semble que de la qualité de la célérité de la réponse pénale dépend une grande partie de la solution » face à « la progression de la violence », a précisé le chef du gouvernement. Pour Jean Castex, c’est l’Etat qui « s’est très mal comporté » depuis longtemps puisque la France est au « 23e rang » en Europe pour « les moyens consacrés à la justice ». « Là où il y a un magistrat en France, je crois qu’il y en a trois en Allemagne », selon lui.

Une partie du budget va être « fléchée vers des juges pénaux de proximité », pour traiter les « petits délits » qui, « compte-tenu de l’embouteillage (des tribunaux), passent complètement sous le radar, c’est-à-dire qu’une forme d’impunité s’est installée sur tous ces petits faits », a-t-il ajouté sur le plateau de France 2, où l’ont interpellé quatre maires et les parents d’un jeune tué à Grenoble en 2018.

« Il y aura sous le quinquennat d’Emmanuel Macron 10 000 policiers de plus », a-t-il précisé, en indiquant aussi que des mesures seront prises pour renforcer les polices municipales.

Plus tôt, Jean Castex est d’abord revenu sur les récentes décisions du gouvernement destinées à la métropole d’Aix-Marseille, avec la fermeture des bars et des restaurants dès le 26 septembre. « On ne joue pas avec une épidémie », a-t-il déclaré au tout début de l’émission, en appelant à « la responsabilité », qui est « nécessairement collective », face au virus Covid-19, face à une fronde d’élus locaux à Marseille. « Ce que je ne veux pas, c’est qu’on revienne au mois de mars », c’est à dire au confinement du pays. « Ceux qui boycottent ont tort », a aussi affirmé Jean Castex.