La Chine a détruit ou endommagé des milliers de mosquées dans la région sensible du Xinjiang, affirme un rapport, publié vendredi, par un institut de recherche australien et financé par le Département d’État américain.
Ce serait une nouvelle attaque de Pékin contre la minorité ouïghoure. Selon un rapport, publié vendredi 25 septembre, par un institut de recherche australien, la Chine a détruit ou endommagé des milliers de mosquées dans la région sensible du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, où Pékin mène des campagnes sécuritaires et idéologiques d’une main de fer. Le rapport a également été financé par le Département d’État américain.
Environ 16 000 mosquées ont été détruites ou endommagées ces dernières années dans cette région à majorité musulmane, atteste, dans un rapport détaillé, l’Institut australien de politique stratégique (ASPI), un cabinet de recherche créé par le gouvernement australien.
Les chercheurs disent s’être basés sur des photos satellite et sur d’importantes « extrapolations » : après analyse de 533 mosquées (sur les 24 000 que compte officiellement le Xinjiang), ils ont procédé à des calculs selon des modèles statistiques.
La plupart des destructions se sont déroulées lors des trois dernières années et 8 500 mosquées ont été complètement détruites, précise le rapport. Certaines autres auraient vu leurs dômes et leurs minarets retirés, selon les chercheurs, qui estiment à 15 500 le nombre de mosquées encore debout au Xinjiang.