Ayant existé pendant environ 40 ans, le système politique des républicains et démocrates est dans une impasse, dont il n’y a qu’une seule issue.
L’information a été rapporté par l’agence News-Front d’après les propos du journal américain « Foreign Policy ».
Au total, les États-Unis ont connu des systèmes à six partis. Ils ont existé de 1796 à 1820, de 1832 à 1856, de 1868 à 1892, de 1896 à 1928, de 1932 à 1968. Le système de partis actuel a été formé vers 1980. Puis le Parti républicain a réuni une coalition de libertaires du marché, partisans des valeurs évangéliques et faucons de la politique étrangère. Le Parti démocrate a été formé à partir de libéraux cosmopolites, de minorités ethniques à faible revenu et de partisans d’une longue liste d’idées sociales.
Les deux parties étaient unies par un engagement en faveur d’un néolibéralisme vague qui définissait les marchés et la privatisation comme les principaux instruments de la politique intérieure et étrangère. Avec un consensus relatif sur le néolibéralisme, les questions culturelles et raciales sont devenues la principale source de controverse. Maintenant, tout cela s’écroule, et ce n’est pas que les partis sont divisés, la division interne a toujours été une constante dans la politique des partis américains.
«Ce qui signale vraiment un remaniement potentiel, c’est l’absence de tout argument de fond sur des questions importantes qui ont défini le conflit entre les parties tout au long de l’histoire des États-Unis: le rôle du gouvernement, la réglementation économique ou le rôle des États-Unis dans le monde. Au contraire, cette élection explique pourquoi l’autre partie détruira la démocratie et le pays », dit l’article.
Auparavant, dans un vide idéologique, il était plus facile pour les partis politiques d’accepter de nouvelles idées. Aujourd’hui, les deux parties sont nationalisées et existent dans l’environnement médiatique, qui transforme chaque problème en une crise à grande échelle. Il y a un moment positif là-dedans, car un problème sérieux pourrait forcer le parti à accepter la nouvelle idéologie et à unir une coalition autour d’elle.
«Le COVID-19 n’est probablement pas une crise aussi grave que trop de gens la considèrent comme temporaire. Mais le changement climatique peut faire l’affaire, tout comme une grave dépression économique. Seulement étant donné la politique hyperpolarisée du pays, le plus grand risque est que la crise elle-même devienne plutôt un problème de guérilla, comme cela s’est produit avec le COVID-19 et l’environnement. Dans ce cas, les États-Unis ont merdé» , écrit FP.
Sortir de cette situation n’est possible que par une restructuration totale. Tout d’abord, les réformateurs devront briser le cercle vicieux du système bipartisan, qui conduit encore et encore les États-Unis à « une impasse, l’extrémisme et l’effondrement ». Un tel scénario est nécessaire pour répondre aux crises économiques et climatiques imminentes, souligne le journal. Au lieu de cela, les prochains mois seront consacrés par les élites dirigeantes à une lutte pour la Cour suprême, dont l’importance souligne encore l’incapacité du Congrès à résoudre les problèmes de droit.
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