Deux touristes français seraient-ils responsables de l’infection par le Sars-CoV-2 d’une centaine d’Islandais ? C’est la rumeur qui a couru dans plusieurs médias ces derniers jours mais que les autorités islandaises viennent de démentir, vendredi 25 septembre.
Considérer comme responsables ces deux touristes français, testés positifs lors du débarquement de leur avion en Islande mi-août, est « injuste et sans fondement », a ainsi affirmé à l’AFP Kari Stefánsson, le PDG de DeCODE Genetics, qui prête main-forte aux autorités sanitaires islandaises dans les tests massifs orchestrés sur l’île depuis mi-mars.
Plus tôt dans la semaine, le site Vísir rapportait qu’un couple de touristes avait visité le pays mi-août. Selon lui, ces derniers, testés positifs au coronavirus à l’aéroport international de Keflavik, auraient dû respecter une période d’isolement pour éviter toute nouvelle contamination. Contactée par l’Agence France-Presse, la police islandaise relève cependant que, si « les mesures sanitaires n’ont pas été suivies au maximum » par les deux jeunes gens, « il n’y a pas eu de violation des règles d’isolement » et « il n’y a aucune raison d’imposer une amende » aux deux Français.
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« L’hypothèse selon laquelle les touristes français auraient violé la quarantaine ne repose sur aucune preuve », a souligné Kari Stefánsson. « Il est également possible, voire plus probable, qu’il y ait eu d’autres personnes dans cet avion qui ont été infectées et étaient suffisamment tôt dans l’infection pour qu’elles n’aient pas été détectées à la frontière. Donc rejeter la faute sur ces deux touristes français est injuste et sans fondement, et je n’y participerai pas », a-t-il poursuivi.
Depuis le 15 septembre, l’Islande fait face à une nouvelle recrudescence des cas de Covid-19, dont une immense majorité dans la région de la capitale Reykjavík. D’après les autorités sanitaires, près de la moitié de ces infections sont reliées de manière directe ou indirecte à deux bars du centre-ville, où la souche dite « française » a été détectée.Les deux Français avaient en effet fréquenté deux établissements de la ville, le pub Irishman et le restaurant Brewdog, tous deux situés dans le centre-ville de Reykjavik.
L’Islande procédant au séquençage systématique de chaque cas positif de coronavirus pour en déterminer la souche, il a été constaté plusieurs semaines plus tard que le même gène présent dans la plupart des nouveaux cas avait été détecté un mois plus tôt sur les deux Français, immédiatement suspectés d’avoir violé les règles de leur quarantaine.