Bruxelles juge d' »inacceptable » les ingérences extérieures dans le problème de Haut-Karabagh

L’escalade des combats au Haut-Karabakh est « très préoccupante » et toute ingérence est « inacceptable », a déclaré lundi le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.

« Aucune ingérence n’est acceptable » dans ce conflit et « l’escalade est très préoccupante, car elle peut avoir des conséquences graves pour la stabilité de la région », a déclaré Peter Stano au cours du point de presse de la Commission
européenne.

« Le Haut représentant Josep Borrell s’est entretenu au téléphone avec les
ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais et veut contacter
chaque acteur en mesure de contribuer à mettre un terme aux affrontements »,
a-t-il précisé.

La Turquie, qui entretient des relations complexes et tendues avec l’UE, a
signifié son soutien total à l’Azerbaïdjan. Erevan et les séparatistes ont accusé Ankara d’ingérence politique et militaire dans le conflit.

« La Turquie combat contre le Nagorny Karabakh, pas que l’Azerbaïdjan. Il y a des hélicoptères turcs, des F-16 et des troupes et des mercenaires de différents pays », a affirmé le président de cette république autoproclamée, Araïk Haroutiounian, dimanche soir.

Le porte-parole de Josep Borrell a dit avoir pris connaissance des accusations sur l’implication de « milices syriennes » proches de la Turquie et « d’autres forces » au Nagorny Karabakh, mais « nous n’avons pas vu des faits pour justifier ou soutenir ces allégations ».

Les tensions entre l’UE et la Turquie seront un des sujets du sommet européen jeudi et vendredi à Bruxelles. « Les dirigeants européens décideront de la manière de poursuivre avec la Turquie », a précisé le porte-parole de Josep Borrell.

L’UE a sanctionné la Turquie pour ses forages illégaux dans les eaux de Chypre et pour des violations de l’embargo de l’ONU sur les livraisons d’armes à la Libye.
Les Européens ont demandé à Ankara de retirer le navire turc envoyé dans la
zone maritime de Chypre et pourraient dans le cas contraire décider de nouvelles sanctions économiques contre la Turquie.

« Je ne veux pas préjuger de la teneur des discussions, mais il est trop tôt pour s’exprimer sur les tensions », a déclaré Peter Stano.