Le président français Emmanuel Macron arrive lundi à Vilnius, où les dirigeants lituaniens attendent son soutien clair contre le régime du Belarus voisin et les pressions russes, alors que l’opposante bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa l’a appelé à jouer les médiateurs.
« Nous avons terriblement besoin d’une médiation pour éviter que davantage de sang soit versé. M. Macron pourrait être ce médiateur, avec les leaders d’autres pays. Il pourrait être capable d’influencer M. Poutine, avec lequel il a de bonnes relations », a déclaré dans un entretien à l’AFP Mme Tikhanovskaïa, qui espère rencontrer le président français mardi à Vilnius.
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Cette première rencontre avec un leader international majeur serait pour elle « une confirmation importante », a-t-elle souligné.
Dimanche, à la veille de sa visite de deux jours en Lituanie puis en Lettonie, Emmanuel Macron a réclamé haut et fort le départ du président biélorusse Alexandre Loukachenko, soutenu par Vladimir Poutine.
L’Union européenne comme les Etats-Unis refusent de reconnaître l’élection de M. Loukachenko, jugée frauduleuse, et condamnent la répression contre une vague de manifestations sans précédent. La police bélarusse a encore arrêté quelque deux cents personnes dimanche.
Des écrivains, artistes et scientifiques lituaniens ont appelé dimanche le président français à soutenir les manifestants au Bélarus. « Hommes et femmes » du Bélarus « sont soumis à des tortures inhumaines. Et cela se passe dans l’Europe du XXIe siècle ! », soulignent ces artistes et scientifiques, dont certains déjeuneront mardi avec Emmanuel Macron.
Cette crise devrait dominer les discussions du président français lundi avec son homologue lituanien Gitanas Nauseda, qui soutient l’opposition bélarusse.
La France demande pour le Bélarus une transition pacifique prenant en compte la volonté de la population, « en évitant le risque d’une plus grande répression, voire d’une intervention de la Russie », selon l’Elysée.