La préfecture du Pas-de-Calais a décidé de démanteler, mardi 19 septembre, un important campement de migrants situé à Calais et où se trouvent entre 700 et 800 personnes.
Les forces de l’ordre sont arrivées sur place vers 7 heures, à proximité de l’hôpital. Le secteur a été bouclé par les policiers et une vingtaine de migrants étaient dans un premier bus vers 7 h 30 et dans un deuxième vers 8 heures.
« J’ai décidé de mener cette opération avant les grands froids de l’hiver et des températures de – 3 à – 4 degrés », a déclaré sur place le préfet du Pas-de-Calais, Louis Le Franc. Les services de l’État estiment à un millier le nombre de migrants vivant à Calais dans l’espoir de rejoindre l’Angleterre. Les associations dénoncent, elles, régulièrement ces opérations de démantèlement, après lesquelles nombre de migrants reviennent. Jeudi, la Défenseure des droits Claire Hédon avait dénoncé les conditions de vie « dégradantes et inhumaines » des migrants à Calais.
Quelque 250 militants d’associations et migrants, majoritairement originaires de la Corne de l’Afrique, avaient également manifesté samedi à Calais (Pas-de-Calais) sous la pluie pour dénoncer les conditions de vie de ces derniers et l’interdiction de leur distribuer des repas dans le centre-ville imposée par arrêté préfectoral depuis le 10 septembre aux associations non mandatées par l’État. Les services de l’État justifient cette interdiction par des troubles à l’ordre public et le fait que ces distributions ne permettraient pas le bon respect des mesures de distanciation sociale. Ils soulignent que l’association La Vie active, mandatée par l’État, pourvoit aux besoins en eau et en nourriture des migrants.