Macron juge les déclarations turques inconsidérées et dangereuses, évoquant des «messages guerriers». Il a déclaré qu’il prévoyait d’avoir des conversations téléphoniques avec Poutine et Trump sur la situation dans le Haut-Karabakh.
Emmanuel Macron a qualifié mercredi d’«inconsidérées» et de «dangereuses» les déclarations turques sur le conflit en cours entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan au Haut-Karabakh. Il a déclaré qu’il prévoyait d’avoir des conversations téléphoniques ce mercredi avec Poutine et jeudi avec Trump sur la situation dans le Haut-Karabakh.
«Je le dis en particulier à l’égard de l’Arménie: la France […] demeure extrêmement préoccupée des messages guerriers que la Turquie a eus ces dernières heures, au fond décomplexant l’Azerbaïdjan dans ce qui serait une reconquête du Nord-Karabakh: ça, nous ne l’accepterons pas», a dit le Président lors d’une conférence de presse à Riga aux côtés du Premier ministre letton.
L’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont mutuellement accusés mardi d’avoir ouvert le feu sur des positions du Haut-Karabakh où les combats se sont poursuivis pour la troisième journée consécutive, et ont exclu à ce stade des pourparlers de paix malgré les pressions internationales.
«À ce stade, nous n’avons pas en propre d’éléments qui nous permettent de parler d’une régionalisation du conflit et d’attribuer l’ensemble des actes», a déclaré Emmanuel Macron.
«Je parlerai au président Poutine ce soir, et je pense que demain je parlerai au président Trump sur cette question afin d’échanger des points de vue et de suggérer des moyens de sortir (de la crise – ndlr)», a-t-il ajouté. La France, les États-Unis et la Russie coprésident le Groupe de Minsk de l’OSCE sur le règlement du Haut-Karabakh.
La veille, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlut Cavusoglu, a déclaré que la Turquie était prête à soutenir l’Azerbaïdjan dans le conflit du Haut-Karabakh, tant sur le plan diplomatique que militaire.
«La Turquie est prête à soutenir l’Azerbaïdjan à la fois à la table des négociations et sur le champ de bataille», a-t-il lancé. Selon lui, la solution pour sortir de l’impasse est «le retrait de l’Arménie des territoires occupés».
Le 27 septembre au matin, le ministère azerbaïdjanais de la Défense a annoncé le début d’une opération militaire sur toute la ligne de contact. Selon le ministère, une «opération contre-offensive» est menée en réponse aux provocations du côté arménien.
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé une attaque de l’Azerbaïdjan contre la République non reconnue du Haut-Karabakh (NKR). La loi martiale a été déclarée en Arménie et dans la NKR. La mobilisation est en cours. L’Azerbaïdjan a également décidé d’introduire la loi martiale dans plusieurs régions et de se mobiliser partiellement.
De violents combats se poursuivent dans la zone de conflit du Haut-Karabakh. Des pertes en personnel et en matériel sont à déplorer des deux côtés.
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