Plus de 10 % d’échantillons d’aliments d’origine végétale contrôlés en 2017 présentaient des traces de résidus de néonicotinoïdes – insecticides « tueurs d’abeilles » controversés.
Pour faire ce constat, l’ONG Générations futures, spécialisée dans la lutte contre l’usage des produits chimiques en agriculture, a passé au crible les résultats publics des contrôles effectués par la Direction générale de la répression des fraudes sur les résidus (donc en dessous des normes autorisées) de pesticides dans les aliments d’origine végétale.
Sur 4 598 échantillons non-bios examinés, 491 – soit 10,68 % – présentaient des traces de néonicotinoïdes. Et parmi ces derniers, 140 contenaient la trace de plusieurs de ces produits. Principalement concernés, les thés d’origine chinoise, avec 157 échantillons.
Après les avoir interdits en 2018, le gouvernement a accepté d’accorder à compter de l’an prochain des dérogations temporaires pour l’usage de néonicotinoïdes, comme dans une douzaine d’autres pays européens, afin de juguler la « jaunisse de la betterave », propagée par un puceron. Une loi en ce sens est actuellement en discussion à l’Assemblée.
Estimant que cette étude démontre que « nous sommes toutes et tous potentiellement exposés » aux néonicotinoïdes, dont certains sont par ailleurs suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, Générations Futures appelle les députés à rejeter ce texte.