Huit personnes sur les 30 interpellées depuis mardi dans le cadre d’un coup de filet en France contre un réseau de cyberfinancement du terrorisme vers la Syrie font l’objet de poursuites, a annoncé samedi le PNAT (parquet national antiterroriste) dans un communiqué.
Trois d’entre elles seront présentées dans la journée à des juges d’instruction dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes pour « financement du terrorisme » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ».
Les cinq autres sont convoquées devant le tribunal correctionnel pour être jugées « avant la fin de l’année » pour « financement du terrorisme ».
« Les autres mesures de garde à vue ont été levées », a indiqué le Pnat, ajoutant toutefois, que « de nombreuses investigations » se poursuivent « dans le cadre d’enquêtes préliminaires distinctes à l’issue des perquisitions et des mesures de garde à vue réalisées lors de cette opération ».
Ce vaste coup de filet vise à démanteler un réseau utilisant des crypto-monnaies qui financent des membres d’Al-Qaïda et du groupe Etat islamique en Syrie.
Selon les enquêteurs, des dizaines de personnes résidant en France se sont rendues « à maintes reprises » depuis 2019 dans des bureaux de tabac pour acheter anonymement des coupons (de cryptomonnaie) d’une valeur comprise entre 10 et 150 euros » et les créditer sur des comptes ouverts depuis l’étranger par des jihadistes.