L’Université de New York (NYU) va adopter la définition de l’antisémitisme de l’administration Trump dans sa politique de lutte contre la discrimination afin d’éviter une enquête fédérale contre l’établissement, a révélé mercredi Jewish Insider.
Ainsi, la NYU a conclu un accord avec le Bureau des droits civils (OCR) du Département de l’éducation à la suite d’une plainte déposée par un étudiant évoquant des actes antisémites au sein du campus.
L’accord constitue la première résolution adoptée par une université américaine depuis qu’un décret signé par le président Donald Trump en décembre 2019 a ajouté l’antisémitisme à la liste des formes de discrimination interdites par le titre VI du Civil Rights Act de 1964.
La plainte, déposée par les avocats Joel Siegal et Neal Sher, faisait état de harcèlement contre des étudiants assistant à un événement célébrant le jour de l’Indépendance d’Israël à Washington Square Park, et citait également le tweet d’un étudiant de NYU, selon lequel il déclarait souhaiter « la mort de tous les sionistes ».
Après la décision de l’Université de réviser sa politique de lutte contre la discrimination, le Bureau des droits civils a suspendu son enquête.
« Nous sommes heureux que le département américain de l’Éducation ait décidé d’abandonner son enquête », a déclaré le porte-parole de l’université, John Beckman, auprès du Jewish Insider dans un communiqué.
« La NYU a longtemps été considérée comme un lieu accueillant et soutenant les membres de la communauté juive. Pour cette raison, l’université a volontiers accepté d’adopter plusieurs mesures afin de renforcer son engagement de longue date à s’opposer et à répondre à l’antisémitisme » a-t-il poursuivi.
« L’antisémitisme est vil et sa propagation renouvelée ces dernières années défie à la fois la décence et la compréhension. Il est en contradiction avec les valeurs de la communauté NYU, et nous devrions tous être unis dans une cause commune contre ce fléau. La résurgence de l’antisémitisme nous rappelle qu’une vigilance ainsi que des efforts constants sont nécessaires pour lutter contre la haine de toutes sortes », a-t-il conclu.