Parquet européen : l’Angleterre partie, vive la langue anglaise !

Le Parquet européen n’est pas encore lancé, mais il fait déjà beaucoup parler de lui.

Il y a seulement quelques jours, la France a décidé de débrancher son candidat au poste de procureur européen en faveur de la candidate roumaine Laura Kövesi. Une décision prise après plusieurs mois d’atermoiements dans un dossier lancé en février 2019. Mais, l’Hexagone pourrait bien avoir été la cible d’un nouveau camouflet, comme le note Libération. En effet, le Parquet européen a choisi l’anglais comme future langue de travail, en lieu et place du français. Une surprise alors que le Brexit se rapproche et que l’Irlande, le dernier pays anglophone de l’Union européenne, ne participe à cette initiative européenne.

22 États membres de l’Union européenne sont partie prenante du projet et chaque pays a nommé un représentant, un procureur qui assistera la future procureure en chef. Ce sont eux qui ont voté en faveur de la langue anglaise, à une très large majorité. Pourtant, aucun d’entre eux n’est donc un « native speaker ». Mais, la décision serait tout de même logique, selon un diplomate européen. « Il faut comprendre que ce sont des gens de terrain et non des diplomates. Il est donc rare qu’ils parlent autre chose comme langue étrangère que l’anglais. » Par ailleurs, l’anglais est toujours l’une des langues de l’Union européenne. La Commission européenne avait d’ailleurs tenté d’entériner la proéminence de l’anglais dès le projet de règlement du Parquet européen. Mais la France avait fait supprimer cet aspect. L’argument ? L’indépendance du futur Parquet européen dans ce domaine. De quoi compliquer une remise en question de la situation actuelle.