La Turquie demeure un « partenaire clef » pour l’Union européenne, mais ses chances d’adhésion « sont au point mort » à cause des décisions contraires aux intérêts de l’UE prises par ses dirigeants, a souligné mardi la Commission européenne dans un rapport critique à l’encontre d’Ankara.
« La Turquie a continué de s’éloigner de l’UE, avec un sérieux recul dans les domaines de l’Etat de droit et des droits fondamentaux », déplore le rapport.
Par ailleurs, « la politique étrangère de la Turquie est de plus en plus en contradiction avec les priorités de l’UE », ajoute le document.
Dans le cadre des négociations d’adhésion, aucune décision ne peut être prise pour ouvrir un nouveau chapitre ou clore un de ceux qui sont ouverts, conclut le rapport, qui sera discuté par les Etats membres.
« Ce sont eux qui décident de l’avenir des relations avec la Turquie. La Commission met en œuvre leurs décisions », a souligné le commissaire chargé de l’élargissement, Oliver Varhelyi.
Les tensions et les contentieux se sont multipliés ces derniers mois entre l’UE et la Turquie.
La découverte par exemple ces dernières années de vastes gisements gaziers en Méditerranée orientale a aiguisé l’appétit des pays riverains comme la Grèce, Chypre, la Turquie, l’Egypte et Israël, et a relancé les querelles sur les frontières maritimes.