Les Restos du Cœur font appel à la générosité

Les bénévoles des Restos du Cœur de l’antenne de Quiberon (Morbihan) se mobilisent samedi 10 octobre 2020 dans les supermarchés de Quiberon, de Saint-Pierre et de Plouharnel.

Ce sera le jour de la collecte de produits alimentaires et d’hygiène, initialement prévue en mars, mais reportée en raison de la pandémie.

Quatre bénévoles par supermarché se relayeront donc samedi pour faire fonctionner l’antenne locale toute l’année. Jusqu’à fin novembre, la distribution dite de l’été se poursuit le mardi matin, à raison d’une semaine sur deux. Dès le mois de décembre, pour la distribution hivernale, elle aura lieu toutes les semaines, au Nourlès.

Si l’antenne a continué sa distribution pendant le confinement, un protocole sanitaire a été mis en place. « Le lundi, nous réceptionnons la marchandise des Restos du cœur de Vannes et nous préparons des cartons, que nous distribuons aux bénéficiaires par la fenêtre, explique Jacky Gertner, bénévole depuis quatre ans. Les gens ne rentrent plus dans le local, où une bénévole les accueillait autour d’un café. C’était un moment chaleureux où ils pouvaient discuter un peu, avant de venir chercher les produits alimentaires avec d’autres bénévoles. »

C’est en septembre 1985 que Coluche crée les Restos du cœur. Durant la première campagne hivernale, plus de 5 000 bénévoles distribuent 8,5 millions de repas. Aujourd’hui, les Restos du cœur comptent 11 antennes nationales, 117 associations départementales, 2 013 centres d’activités, dont ceux de distribution alimentaire.

L’antenne locale de Quiberon, elle, existe depuis plus de vingt ans. Une douzaine de bénévoles s’y investissent en moyenne, même si en cette période particulière ils ne sont plus que quelques-uns à pouvoir accueillir les bénéficiaires le mardi.

Actuellement, une quinzaine de personnes ou familles s’y approvisionnent en denrées. En période hivernale, sans doute en raison de la saisonnalité des emplois sur la presqu’île, ils sont une trentaine. « Le Covid n’a pas changé grand-chose. Nous avons trois familles de plus, mais nous sommes une petite structure, comparée à Auray ou à Vannes », indique Georges Altman, responsable de l’antenne depuis dix ans. Difficile pour certains de faire le pas et franchir la porte du local.