Un chauffeur slovène et un conducteur espagnol ont été interceptés par les douaniers d’Avignon puis remis aux enquêteurs de la PJ d’Avignon pour trafic de stups.
Que peuvent faire un conducteur espagnol et un chauffeur de poids-lourd slovène à 4 heures du matin sur l’aire de repos de Nîmes-Marguerittes, en direction de l’Espagne ? Ce mini « sommet européen » a en tout cas intrigué les douaniers d’Avignon, dans la nuit du 1er octobre.
Il faut dire que 4 heures plus tôt, alors qu’ils sillonnaient le secteur d’Arles, le conducteur espagnol, au volant d’une BMW X4, avait déjà attiré leur attention au péage de l’A54.
Contrôlé, cet Espagnol de 47 ans leur avait alors indiqué qu’il se rendait en Italie pour des raisons professionnelles. Alors en le recroisant, plusieurs heures après, cette fois sur l’autoroute A9, en direction de l’Espagne et en pleine discussion avec un autre homme, les agents des douanes ont doublement « tiqué ». En pleine nuit, ils ont décidé d’aller voir ça d’un peu plus près. Le Slovène et l’Espagnol sont alors rentrés dans des explications aussi hasardeuses qu’incohérentes pour justifier leur présence sur l’aire de repos et le motif de leur rencontre… De quoi éveiller davantage la curiosité des douaniers qui, du coup, ont décidé d’aller explorer le poids lourd du Slovène. Et en fouillant le véhicule, ils sont tombés sur près de 86 kg de résine de cannabis ! Les deux hommes ont alors immédiatement été placés en rétention douanière puis les enquêteurs de la PJ d’Avignon ont pris le relais de ce dossier de trafic de stups lors des gardes à vue.
Interrogés, les deux hommes ont expliqué aux policiers qu’ils se livraient au trafic de stupéfiants et que leur marchandise était destinée à alimenter l’Italie. Les policiers de la PJ d’Avignon ont réussi à remonter pas moins de 5 voyages impliquant l’Espagnol et le Slovène. À chaque fois, le conducteur de la BMW ouvrait la route en amont et, si besoin, prévenait son associé de la moindre présence policière ou douanière sur le chemin. À l’issue de leur garde à vue, les deux hommes ont été mis en examen avant d’être écroués.