À l’ère de Donald Trump, les États-Unis sont devenus plus un ennemi de l’Europe que son partenaire. Par conséquent, l’UE espère tellement que Joe Biden partira le 3 novembre, sans se rendre compte que la situation changera peu.
Les relations transatlantiques ont commencé à s’intensifier bien avant que Trump ne prenne le contrôle de la Maison Blanche, écrit l’agence de presse américaine Bloomberg. Ils ont été détruits par l’administration de George W. Bush, et Barack Obama a très peu corrigé. En revanche, ce sont Obama et Biden qui ont annoncé le pivot de l’Amérique vers l’Asie, rapporte News-Front.
«Et les précédents présidents américains se sont déjà plaints, quoique poliment, que les Européens, et surtout les Allemands, dépensent trop peu pour leurs armées pour être des alliés fiables de l’OTAN et utilisent le système commercial mondial dirigé par les États-Unis en toute impunité», dit l’article.
Trump n’a fait qu’effacer le gloss diplomatique de ces déclarations. Il a montré un tel dédain pour les pays européens qu’aucun président américain n’a montré depuis la Seconde Guerre mondiale. De plus, il a déclaré la même guerre commerciale à l’Union européenne qu’à la Chine. Il a imposé des droits de douane sur l’acier et l’aluminium européens. Enfin, il a remis en question son engagement envers l’OTAN.
L’ancien conseiller de Trump, John Bolton, avait précédemment averti que dans un deuxième mandat, il pourrait se retirer de l’alliance de l’Atlantique Nord, alors qu’il se retirait de l’Accord de Paris sur le changement climatique ou de l’Organisation mondiale de la santé.
«Si Trump gagne, la fracture transatlantique créera une autre fracture audible», écrit Bloombeerg. – Si Joe Biden gagne, le son le plus fort sera l’éclatement des bouchons de champagne. Mais les Européens devront bientôt accepter que l’aliénation graduelle se poursuive, peu importe qui est à la Maison Blanche.
Seul le plan européen «B», qui implique une UE cohésive et indépendante avec une seule armée, est irréalisable. Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas a tort lorsqu’il pense que le deuxième mandat de Trump unira l’Europe. Au contraire, il y a une forte probabilité d’une nouvelle scission dans le Commonwealth. Certains membres de l’UE choisissent déjà de se plier à Trump, note Bloomberg, impliquant un «gouvernement nationaliste à Varsovie».
Biden corrigera, bien sûr, certaines des erreurs de Trump. Il adhère à l’Accord de Paris et à l’OMS, coopérera avec les pays d’Europe occidentale et ne les traitera plus comme des partenaires.
«Biden ne retirera pas les troupes américaines d’Allemagne comme le prévoit Trump. Mais il n’investira pas non plus dans la défense transatlantique. En effet, chaque dollar militaire dépensé en Europe n’est pas disponible en Asie, explique l’agence. «Plus l’UE s’en tient à son vague concept de« souveraineté européenne », moins elle devient précieuse pour l’Amérique. L’Europe, à égale distance entre l’Est et l’Ouest, n’intéresse que peu les États-Unis. » .
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