Deux policiers en mission de surveillance ont été roués de coups et blessés par balle par des inconnus qui leur ont volé leurs armes mercredi soir à Herblay (Val-d’Oise), un acte d’une « violence inouïe » selon le ministre de l’Intérieur.
Membres de la police judiciaire de Cergy-Pontoise, les deux victimes « ont été prises par surprise » vers 22h30 alors qu’ils étaient en surveillance dans leur voiture banalisée, a-t-on appris jeudi de sources policières. Ils ont été hospitalisés en région parisienne.
L’un des policiers, touché par quatre impacts de balles notamment au niveau de la vessie et de l’artère fémorale, est gravement blessé et son pronostic vital est engagé, a indiqué à l’AFP Ludovic Collignon, du syndicat de policiers Alliance. Le second policier a, lui, reçu deux impacts à la cuisse et à la jambe.
« Ils ont été sortis de la voiture, roués de coups puis on leur a tiré dessus et volé leur arme de service », a affirmé M. Collignon.
« Soutien total à nos 2 policiers violemment attaqués cette nuit dans le Val d-Oise durant leur service », a tweeté Gérald Darmanin.
« Ces actes – des tirs à l’arme à feu sur nos forces de l’ordre – sont d’une violence inouïe. Tout est mis en œuvre pour retrouver leurs auteurs », a ajouté le ministre de l’Intérieur, qui a prévu de leur rendre visite dans la matinée, selon son entourage.
« C’est un drame insupportable. J’espère bien sûr que les coupables seront arrêtés et jugés », a déclaré sur BFMTV son collègue de la Justice, Eric Dupond-Moretti, en adressant son « soutien » aux policiers.
Le maire (LR) d’Herblay, Philippe Rouleau, a précisé sur BFMTV que les policiers s’étaient « fait repérer par trois individus ».
« Je crois qu’ils ne savaient pas que c’étaient des policiers. Il y a eu une bagarre et les coups ont été terribles. C’est au coeur de la bagarre que les agresseurs se saisissent des armes et tirent à bout portant. Je crois savoir que l’un des coups de feu a atteint le bassin d’un des deux policiers, celui dont le pronostic vital est engagé », a-t-il ajouté.
Cette agression a suscité de nombreuses condamnations politiques, la présidente de la région Ile-de-France Valérie Pécresse évoquant sur Twitter une « agression ultra violente qui rappelle à tous ceux qui l’oublient que faire respecter la loi sur le territoire est un engagement au péril de sa vie! ».