La communauté internationale attire l’indignation de Bakou

L’Azerbaïdjan «ne peut rien exclure» sur le Haut-Karabakh, y compris une régionalisation du conflit qu’elle ne veut pas.

L’Arménie doit se réengager dans un dialogue de paix, pourquoi pas en Suisse, dit un haut responsable qui cible l’attentisme du Groupe de Minsk.

«Il est impossible de dire quelle sera la situation dans dix jours», explique dans un entretien à Keystone-ATS le conseiller diplomatique de la vice-présidente Mehriban Alieva, Elchin Amirbayov. Cet ancien ambassadeur en Suisse dénonce les «provocations» du premier ministre arménien Nikol Pashinyan avec le tir d’engins chaque jour depuis le territoire arménien sur des zones azerbaïdjanaises.

Et de dénoncer «des crimes de guerre» et des violations du droit international humanitaire (DIH) qui ont pour objectif des représailles de Bakou contre l’Arménie. Celles-ci feraient entrer Moscou dans le conflit aux côtés d’Erevan, alors que le président russe a rappelé mercredi que cette alliance reste valable. Un scénario qui ne peut être exclu si les villes azerbaïdjanaises sont largement ciblées mais «on ne devrait pas en arriver là», estime le conseiller diplomatique.

Pour le moment, le conflit reste centré sur la région séparatiste du Haut-Karabakh, revendiquée par Bakou. Le gouvernement azerbaïdjanais affirme ne pas recevoir d’aide militaire turque dans ces combats, contrairement aux déclarations d’Erevan. «Nous n’avons pas besoin d’une armée étrangère», dit le conseiller diplomatique.

Les deux camps s’accusent d’être responsables de la relance des hostilités fin septembre et de recourir à des mercenaires. L’Azerbaïdjan affirme avoir repris au total 20 villages et une ville dans la zone, habitée quasiment entièrement par des Arméniens.