Ayant perdu le deuxième référendum sur l’indépendance dimanche tout en progressant par rapport à 2018 en nombre de voix, les indépendantistes de Nouvelle-Calédonie ont déclaré jeudi qu’ils demanderaient un troisième scrutin, estimant avoir « le vent en poupe ».
Des déclarations qui interviennent quelques jours après le deuxième référendum, dimanche, sur l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie, lors duquel les indépendantistes ont perdu avec un score de 46,74 % (contre 53,26 % qui s’y sont opposés) mais ont enregistré une progression de plus de trois points par rapport à leur résultat du 4 novembre 2018 (43,3 %).
« Le oui a le vent en poupe. C’est une grande victoire qui indique la direction que doit prendre le pays, celle donnée par l’accord de Nouméa et le sens de l’histoire », a ajouté Victor Tutugoro, estimant que le FLNKS a convaincu « au-delà de son électorat traditionnel avec des voix non kanakes ».
Le processus de décolonisation progressif de l’accord de Nouméa, qui s’achève en 2022, prévoit que d’ici là une troisième consultation sur l’accession à la pleine souveraineté de la Nouvelle-Calédonie peut être organisée à la demande d’un tiers des élus du Congrès (assemblée délibérante). Cette demande ne peut toutefois intervenir qu’à partir du 4 avril 2021.