Un Nigériane et une Sud-Coréenne restent seules en lice dans la course pour le poste de chef de l’Organisation mondiale du commerce

Une femme va, sauf surprise, diriger pour la première fois l’Organisation mondiale du commerce (OMC) depuis son lancement il y a 25 ans.

La Nigériane Ngozi Okonjo-Iweala et la Sud-Coréenne Yoo Myung-hee ont été désignées finalistes, a dit jeudi l’institution à Genève.

Ce consensus autour de ces deux noms reflète celui que les Etats membres de l’UE, selon plusieurs sources, avait décidé il y a quelques jours. La Suisse ne dévoile jamais son choix.

Désormais, une troisième étape va s’ouvrir et se terminer quelques jours avant la présidentielle américaine de début novembre. «Je ne pense pas que des considérations de politique intérieure aient un quelconque lien» avec cette désignation à l’OMC, a dit à la presse un porte-parole de l’organisation.

Il n’est pas possible de savoir si une décision sera prise d’ici le 7 novembre, jour qui avait été mentionné auparavant, selon lui. Celle-ci pourrait aussi être prise «avant», a-t-il dit. De même, il est impossible d’anticiper quand la probable prochaine directrice générale entrera en fonction.

Depuis le départ de Roberto Azevedo fin août, l’OMC n’a plus de patron étant donné qu’aucun consensus n’a pu être trouvé sur le choix de l’un de ses quatre adjoints. Les Etats-Unis ont cherché à imposer leur ressortissant pour ce mandat provisoire. Aucun délai maximal n’est requis pour trouver le prochain chef de l’institution.

«Le dispositif opérationnel fonctionne sans difficulté» avec les adjoints, relève le porte-parole. «Mais nous avons besoin d’un directeur général pour donner une impulsion à des questions comme les négociations pour éliminer les subventions illégales à la pêche».

Plusieurs discussions entre des dizaines de membres sont en cours, notamment sur le commerce électronique ou la facilitation des investissements. La prochaine patronne de l’organisation aura un mandat «bien rempli» dès son entrée en fonction, admet encore le porte-parole.

Sauf surprise en cas de blocage, celle-ci sera nigériane ou sud-coréenne. La première, une ancienne ministre des Finances et des affaires étrangères, pourrait devenir également la première directrice générale africaine de l’organisation. Elle souhaite notamment que l’OMC œuvre pour faciliter l’accès aux médicaments dans les pays en développement face à la pandémie.