Les forces navales turques ont annoncé dimanche, le 11 octobre que le navire Oruc Reis conduira une étude sismique en Méditerranée orientale, ce qui pourrait raviver les tensions avec la Grèce et ses alliés de l’OTAN.
Il opérera des activités dans la région, y compris au sud de l’île grecque de Kastellorizo, selon le message envoyé par le système maritime d’alerte NAVTEX.
Athènes et Ankara ont connu un mois de forte tension après le déploiement par la Turquie, du 10 août à la mi-septembre, de ce bateau sismique, escorté de navires de guerre, pour procéder à des explorations au large de cette île grecque, à 2 km des côtes turques, une zone potentiellement riche en gaz naturel.
La Grèce revendique son pouvoir sur les eaux entourant Kastellorizo, mais la Turquie rejette sa domination, insistant sur le fait qu’elle a des droits plus étendus en Méditerranée orientale en raison de son littoral plus long. La Turquie a commencé par déployer l’Oruc Reis et des navires militaires dans ces eaux disputées le 10 août et a allongé leur mission, ignorant les appels répétés de l’UE et la Grèce visant à la faire cesser.
Lors de la prochaine mission de « sondage sismique », le navire sera accompagné par deux autres navires dénommés Ataman et Cengiz Han, selon NAVTEX. L’Oruc Reis avait regagné les côtes turques le mois dernier, alors qu’il se trouvait dans des eaux revendiquées par la Grèce, dans ce que beaucoup espéraient être un signe de désescalade pour résoudre cette crise.
Il est à noter que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait alors déclaré que ce retrait visait à laisser une chance à la diplomatie. Mais les dirigeants turcs ont aussi expliqué que le navire allait simplement effectuer une maintenance prévue, et qu’il retournerait en Méditerranée orientale pour poursuivre son travail.