Érigé à la hâte après l’incendie du camp sordide de Moria, début septembre, sur l’île de Lesbos, en Grèce, le nouveau camp Kara Tepe doit accueillir près des 13 000 occupants de la « jungle », qui se sont retrouvés sans abri.
Près de 12 700 demandeurs d’asile se sont retrouvés sans abri lorsque le camp de Moria, sur l’île de Lesbos, en Grèce, a été incendié dans la nuit du 8 septembre.
« Ma maison était là-bas. Cette nuit là, tout a brulé, partout. Je suis revenu pour récupérer ces couvertures », raconte un homme.
Hatifa habitait à l’extérieur du périmètre officiel du camp, dans les champs d’oliviers. une zone illégale surnommé la jungle. La nuit de l’incendie, elle s’est retrouvée à la rue avec ses deux jeunes enfants, un garçon de trois ans et demi et un bébé de neuf mois. Fuyant les flammes, cette migrante afghane n’a rien pu prendre : « Mon bébé est né ici dans le camp et l’hiver dernier, il a failli mourir de froid. »
« J’ai erré durant deux semaines, J’ai dormi dans la rue avec deux jeunes enfants pendant cinq ou six jours. Ils nous ont forcé à entrer dans le nouveau camp qui n’a même pas de toilettes, il n’y a pas de sanitaires, je suis obligée de laver les enfants dans la mer à l’eau salée », explique-t-elle.