Le péage urbain, sur lequel travaille le gouvernement bruxellois, menace la capitale belge d’être encore plus isolée de la Flandre et de la Wallonie, indique jeudi Touring dans une réaction.
« Dans le contexte économique actuel, il est irresponsable de punir l’usager de la route avec une taxe supplémentaire », estime Touring. Le journal De Tijd s’est référé jeudi à des documents de l’administration bruxelloise qui indiquent que le péage de la ville de Bruxelles devrait rapporter un demi-milliard d’euros.
A partir de 2022, un péage fixe par voiture doit être facturé sur toutes les routes de la Région bruxelloise, complété par un supplément au kilomètre. Le taux varie en fonction du moment de l’entrée dans la capitale et de la puissance du véhicule. Un taux de 18 centimes par kilomètre est prévu pendant les heures de pointe et de neuf centimes pendant les heures creuses. Il reste gratuit le week-end et entre 19h00 et 07h00. « Nous ne comprenons pas que Bruxelles agisse de sa propre initiative, sans tenir compte des autres régions, et met ainsi un couteau sous la gorge politiquement contre les automobilistes et les navetteurs », dit Touring.
« Avec un péage urbain ou une taxe de congestion, seuls ceux qui en ont les moyens pourront toujours se déplacer librement ou se rendre au travail en voiture. Alors que nous devrions en fait renforcer le pouvoir d’achat au lieu de charger le consommateur d’une taxe forfaitaire supplémentaire », estime Touring. Touring plaide plutôt pour « une révision du tableau fiscal complet de la mobilité automobile, via un système uniforme pour tout le pays, sans augmenter la facture de l’automobiliste ».